St Jean de la Ruelle
Le Centre X2000 de St Jean de la Ruelle
Les liens tissés à partir de la radio avec le Centre Culturel de St Jean de la Ruelle ont débouché à partir de juillet 1983 sur une activité de diffusion de la culture informatique. D’abord dans une école par Laurence puis pendant l’été 1983 avec les centres de vacances. l’activité d’animation auprès d’un groupe d’enfants originaires pour la plupart de la cité HLM des Salmoneries. Le stage que j’encadrais s’intitulait “Cuisine et Informatique”, de quoi attiré des enfants de milieu pauvre pour lesquels bien manger était important.
A l’école Jules Lenormand et dans ce centre, nous nous proposions de mettre modestement la main à ce que certains n’hésitaient pas à appeler “l’indispensable deuxième alphabétisation” (Le Monde du 6/04/83 ou selon le Président François Mitterrand lui-même “le formidable effort de formation auquel on doit s’atteler” (déclaration du 26 février 1983 au Centre Mondial de l’Informatique). Si tous s’accordaient sur l’absolue nécessité de cette formation nécessaire peu nombreux étaient les solutions avancées.
La convention culturelle et le Centre X2000
Notre projet, après plusieurs réunions avec les élus, se concrétisa dans le cadre d’une Convention Culturelle entre la mairie de St Jean de la Ruelle et l’État. Le centre de micro-informatique sera labellisé X2000 et intégré au projet national du même nom dans le cadre du projet d’informatisation de la société française conduit par l’Agence de l’Informatique. Notre centre a été le troisième centre labellisé en France.
Au début des années 80 avec l’avènement de la micro-informatique il y avait un vrai besoin. Tous les stages organisés étaient pleins, Entre les secrétaires inquiètes pour leur emploi, les jeunes qui découvraient l’ordinateur, les entreprises qui devaient former leur personnel et l’ouverture vers les nouveaux emplois il y avait beaucoup à faire. Les engagements publiques n’ont pas duré et quarante ans plus tard “la fracture numérique” est encore là.
Le Centre régional de la chanson de Bourges
Lors d’un atelier de l’AMARC une proposition d’activité avait été faite par l’OFQJ d’une opération de promotion de la jeune chanson francophone avec pour objectif de promouvoir une expression locale et originale adaptée au média radio. En France l’idée à fait son chemin portée par le Centre Culturel de St Jean de la Ruelle qui a naturellement portait son regard vers le Centre X2000 pour fournir les moyens en informatique et télématique de la mise en place d’une banque de données sur la chanson française. En juin 1984, j’ai rédigé un avant projet puis un projet de création d’un centre spécialisé à Bourges. Le Centre Régional de la Chanson de Bourges en lien par son directeur Alain Meillan avec le festival en plein développement depuis sa première édition en 1977 poussait ce projet. Le projet fera l’objet d’un développement vers la Phonothèque Nationale qui gérait le dépôt légal et qui était favorable. Suite à la disparition du FIC (Fond d’Intervention Culturel). en 1985, le projet ne connaîtra pas son aboutissement par manque de financement.
Un camp commun St Jean de la Ruelle-Gennevilliers
En collaboration avec le Centre X2000 de St Jean et pour aider à la dynamique des NTIC à Gennevilliers, à l’été 1984, nous avons mis en place une action de communication entre Gennevilliers et une colonie de vacances de la ville à Gien dans le Loiret. Sur place il y avait un camp de vacances dédié à l’informatique par X2000 et à Gennevilliers la maison des jeunes des Agnettes. Il s’agissait de faire les premiers échanges par Minitel entre parents et enfants. L’opération gratuite s’est très bien déroulée et elle a participé à faire connaître la télématique aux gennevillois dans la perspective du plan câble.
En octobre 1984 je rejoint mon poste à la mairie de Gennevilliers et une autre aventure. La radio passera sous contrôle de La République du Centre le journal local et le centre X2000 poursuivra son développement pendant encore quelques années dans de nouveaux locaux en lien avec une association de formation professionnelle. Tout cela a marqué les esprits et il restera longtemps des traces de nos activités comme je pourrais le constater avec plaisir à l’occasion de ma participation à une exposition sur les télécommunications à Orléans en 1992.