Le VIDCOM à Cannes
Congrès International de la Vidéocommunication à Cannes du 3 au 7 octobre 1983.
Le Congrès portait sur les nouveaux équilibres et les grands enjeux de la vidéocommunication. Je m’y suis rendu en tant que service de presse, dans la mouvance du Ceriam, avec Henri Claret un chercheur québécois en sociologie. Notre séjour à ce congrès international mérite d’être conté. En l’absence de crédits il fallait jouer la débrouille. L’explosion récente des radios locales permettait facilement de s’annoncer service de presse. Pour le logement rien de raisonnable nous n’étant offert nous campions. Nous étions certainement avec Henri Claret les seuls membres du congrès à faire du camping. Nous étions venus depuis Paris avec une vieille bagnole, prêtée à Henri, elle perdait l’eau de son radiateur, en tant que passager j’avais les pieds un peu humide. A mi-parcours il a fallu s’arrêter sur le bord de l’autoroute. Henri sans se perturber a traversé les champs pour aller chercher de l’eau. Ce voyage fut mémorable avec mon compagnon, intellectuel québécois avec un profil de type du coureur des bois. La barbe et les cheveux longs faisaient partie du décor. Les québécois sont un peuple particulier, très rigides et respectueux des lois d’un côté et très hors normes de l’autre. C’est un peuple jeune, francophone et nord américain à la fois, un sacré cocktail qui fait leur charme. J’avais connu Henri lors du congrès des radios communautaires à Montréal et j’avais séjourné chez lui lors de la visite de Québec.
Le Congrès International de la Vidéocommunication était un évènement important car il se plaçait dans le cadre du plan du conseil des Ministres du 3 novembre 1982. Nous étions en pleine recherche de consolidation de la dynamique du plan câble en matière de contenus. Les intervenants de la direction des Télécommunications pour le PTT étaient du plus haut rang, tous étaient là, Jacques Dondoux DGT en tête. Ce que j’ai retenu de ce congrès c’est surtout que la vidéo pornographie avait un avenir. Les hôtesses aguichantes et les cassettes sur les stands des exposants en faisaient foi. Mais aussi que le jeu vidéo serait le moteur du développement du parc de micro-ordinateurs.
Laurence était venu me rejoindre ce qui lui a permis de se faire un petit tour sur la côte en moto louée sur place.