La crise du système néolibéral

« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître! Pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés » Antonio Gramsci dans Cahiers de prison .
Les phénomènes morbides sont légion, effondrement, anthropocène, survivalisme, dérèglement général du climat, fin de l’humanité, populisme, peurs de toutes sortes, absence d’espérance, refus de l’autre, abandon des solidarités, égotisme… Notre monde va mal parce que le nouveau peine à naître entravé dans les filets d’une société sans morale et dans la démission des élites dont la seule motivation est la cupidité.
Les graines du nouveau monde sont semées et elles commencent à germer, il faut continuer. Les contradictions sont perceptibles par tous et la jeunesse commence à refuser de s’inscrire dans les parcours archaïques. Nous n’avons qu’une seule vie et elle appartient à chacun d’entre nous, ne nous laissons plus conditionner. Dans chaque avancée technologique il y a cette part de conditionnement, nous devons être vigilant.
Le système est puissant et actif, les filets sont en place pour une aliénation totale des humains pris dans la toile technologique. Les dernières annonces 5G, objets connectés, disparition de la monnaie fiduciaire sont autant de menaces qui pèsent notre liberté individuelle. Aucune technologie n’est neutre les promesses masquent toujours les dangers. Sans être des « amishs » nous devons prendre le temps d’analyser les promesses. Or, l’accélération devient phénoménale et interdit tout temps d’analyse et de recul nécessaire pour répondre à la question: nous savons le faire mais pourquoi le fait-on?
La Covid-19 a donné un coup de frein au tout économique, ce peut être l’occasion de demander des comptes et d’obliger par exemple les gouvernants à mettre en face des sommes promises les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Les différentes formes du confinement nous maintiennent séparés physiquement mais nous pouvons coopérer et continuer de faire circuler les idées en utilisant les technologies dans leur forme libertaire. A la place des concentrations encadrées par les pouvoirs faisons naître des millions d’offres accessibles par toutes et tous. Notre envie d’être ensembles fera apparaître rapidement la diversité de l’offre sans passer par des réseaux dits sociaux qui sont en réalité des entreprises privées à but lucratif.

le 24 septembre 2020