Douce pensée
Fabienne dans sa chambre, les autres à l’école je suis seul.
Dehors un vent à faire courir les nuages mais comme le ciel est pris,
Rien ne coure. Aussi le vent s’acharne-t-il sur les feuilles jaunies.
Les couleurs sont mourantes et préludent à l’hiver.
Il fait un temps beau-triste à pleurer et à se blottir.
Cela s’harmonise bien avec mon cœur qui résonne du vide de toi.
Heureusement pour me réchauffer il me suffit de te penser présente.
Tes cheveux me touchent, se répandent sur moi et c’est le soleil.
Tes mains sensuelles me font frissonner
Et c’est toute ta chaleur intérieure qui m’inonde.
Une de tes larmes coule sur mon visage
Et je sais que le monde est sensibilité.
Un de tes regards arrête ma meilleure démonstration
Et je sais de combien la vie précède le discours.
Ça y est, tu es là en moi. Le ciel s’est remis à vivre.
Les nuages galopent et les feuilles sont soulagées
Orléans le 18 novembre 1980, loin de Laurence