Henri, notre ami
Un enfant éveillé et très entouré
Curieux destin que celui d’Henri, déjà mon père s’étonnait que ce fils de bonne famille n’ait pas une meilleure situation et qu’il ne soit pas mieux placé socialement. Sans doute Henri n’avait-il pas de destin autre que celui d’être un ami. Il est un ami au plus profond de lui,-sans même trop en avoir pleinement conscience. Il aura donné tout son amour à la femme de sa vie Marinette et son amitié à tous ceux qui auront su l’accepter et s’en montrer dignes.
Sa première enfance, il la passe au Jardin Botanique de Tours où habite son grand-père en directeur des parcs et jardins de la ville. C’est un enfant éveillé entouré de l’amour de ses grands-parents, de sa tante Marguerite et de sa mère. Il apprend très tôt à lire.
Son livre de lecture, c’est la comtesse de Ségur qui l’a écrit. “Les Mémoires d’un âne” est son premier livre Il a le droit d’aller le chercher lui-même dans la bibliothèque. C’est sans doute ce premier contact avec une certaine culture qui en fera un amoureux de la langue française et un adepte de la dictée de Pivot.
“Les Mémoires d’un âne” de La comtesse de Ségur datent de 1860. A cette époque on ne parlait et surtout on n’écrivait pas comme aujourd’hui, cela se faisait de manière beaucoup moins familière. Pourtant ce livre se lit sans aucun problème, sans aucune difficulté, tout simplement.
Et finalement pour qui le connaît, quoi de surprenant à ce que les souvenirs de Henri commencent par cette histoire à la fois belle et triste, l’histoire de Cadichon. Cadichon, l’âne gris, qui nous montre qu’un âne n’est pas si bête que la plupart des gens le prétende, mais qu’au contraire qu’il est doté d’une grande patience et d’un grand courage, car il en faut de la patience et du courage pour supporter les mauvaises plaisanteries d’enfants espiègles.
Le jardin botanique
Le Jardin Botanique est un lieu magique pour un enfant, cependant Henri regrettera toujours qu’on lui ait laissé peu de liberté. Il n’a pas d’ami et ne dispose pas de beaucoup de place dans un si grand jardin. Il s’ennuie avec pour seule compagnie ses deux amis :
Pacha Bob
La Généalogie
Les parents
Le mariage est un mariage arrangé. Mais dès le départ il y a tromperie du mari qui avait caché sa myopie. Il portait des lunettes mais il l’avait dissimulé. Franz Martineau est un homme faible qui sera tenu par son beau-père Henri Lemoine qui est un meneur d’homme. En 1933 à la mort du beau-père il suffira de trois ans pour que le couple se défasse et la famille ne s’en remettra pas. La séparation a lieu en 1936. Le père boit et il dilapide aux courses l’argent gagné. Il met en péril l’enfant. En 1943 le divorce est officiellement prononcé. Henri aura d’un côté son père et de l’autre sa mère et rien de commun entre les deux.
Portant tout aurait pu être différent, la famille de Franz Martineau est une bonne famille. Une grand-mère paternelle institutrice et un grand-père boucher.
Souvenirs d’enfance
Personne n’est assez fou pour préférer la guerre à la paix.
Dans la paix, les fils ensevelissent leurs pères.
Dans la guerre, les pères ensevelissent leurs fils. Hérodote
Né en 1922, Henri est un enfant de la grande guerre, celle de 1914.
La petite enfance de Henri est bercée des souvenirs de la grande guerre, celle de 1914. Les récits viennent du grand-père Eugène Martineau. Plus tard ils seront relayés par Georges Calzan, le mari de la tante. Georges Calzan est le secrétaire de Charles Maurras, c’est un monarchiste de l’Action Française.
Souvenirs scolaires
Après le petit collège St Grégoire se sera le Grand collège puis 2 ans de cours privé à partir de 14 ans. Lycée Descartes année 1936-1937, c’est une mauvaise année. L’adolescent est mal intégré, il y a contre lui “une cabale”. Une bande se ligue contre lui. A Pâques il devra partir pour un établissement religieux.